CHAIR BLEUE
LES 20, 22, 24, 26 ET 28 JUILLET
20H30
- création à Avignon -
Lecture poétique et musicale à partir de 10 ans - Durée 1h10
Chair bleue, c’est un Désir qui se déplie poème après poème.
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Texte et Mise en scène : Marine Fabre
Interprètes : Yann Collette, Charlotte Thévenaz-Faubert (instrumentiste Gong), Jana Thomann (instrumentiste guitare)
Régisseuse : Marie Semsari Nejad
Affiche : Joshua Martin
Production : L’âme dans la pluie
Diffusion : Marine Fabre
Partenaires et soutiens : L'association L'âme dans la pluie / soutien à la création, Maison de la poésie d'Avignon, Théâtre à(p)part, Cie les DégenréEs Avignon, Pôle LGBTQIA Vaucluse
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Désir d’elle, de lui, de toi, de vous.
Désir de dire les corps qui vibrent, aiment et pensent (un peu… ?) autrement.
Je veux que d’autres couleurs peignent les murs de notre société.
Je veux du BLEU, couleur du pluriel.
Voilà des bleus, chamarrés, variations infinies plongeant le spectateur dans un
nuancier sexuel, charnel, intime.
Au cœur de cet intime, lieu du plus lointain intérieur : une position face au monde,
aux autres, à soi.
Au plus intime se loge le plus politique, le communicable à toutes et tous.
Chair bleue donne parole et place à l’Autre en moi.
Chair bleue est un poème se dépliant selon différents thèmes et différentes formes.
C'est, oui..., un texte baroque qui bat en brèche un certain diktat éditorial "UN texte,
UNE même forme".
NOTE DE MISE EN SCÈNE
Poète et philosophe, je crois farouchement au pouvoir des mots.
Des mots, oui, et de l’éthique qu’ils définissent. Le désir de mettre en scène ma poésie a trouvé un écho direct en cette forme simple qu’est la lecture. Lecture donc. Lecture pour renouer avec la vibration des voix, leur grain, in fine, leur chair à elles… Lecture à trois voix, portée par deux femmes et un homme, incarnant les oscillations du Désir, ses va-et-vient, ses obsessions, ses impasses aussi parfois.
La théorie ainsi que la pratique analytiques (expérience de clinicienne) me font m’attacher, avant tout, à l’acte de dire. La prise de parole, qu’elle soit privée ou publique, est un acte éminemment politique. J’aimerais que Chair bleue en soit un rappel, mieux, un plaidoyer. Car oui, je défends la libération de la parole de celles et ceux qui n’ont pas, encore aujourd’hui, ce si grand pouvoir de D.I.R.E. Du point de vue de la scène, cela se traduira avant tout par la création lumière qui travaillera le bleu et son nuancier. La lumière parcourra un spectre étendu de bleuS. Faire entendre là le pluriel… les alliages… les métissages…
Les corps dans Chair bleue sont des corps hautement incarnés : corps en chair VS corps Ubérisés. Ils sont (SURTOUT !!!!!) les corps qui disent et ne communiquent plus. Ils sont les corps des esprits libres, ceux-là que Nietzsche appellent de ses voeux de poète philosophe.
Marine Fabre
Certains poèmes de Chair bleue ont été publiés dans la revue L’Intranquille de l’Atelier de l’Agneau éditeurs (Paris, édition indépendante). Également dans la revue La Griffe de l’École Normale Supérieure de Lyon (ENS). Attendant encore d’être publié en entier, Chair bleue est protégé par la Société des Gens de Lettres (Paris), y ayant été déposé.